mardi 23 janvier 2007

Les vents dominants.


En regardant attentivement la carte du Texas, l'on remarque que le trajet entre El Paso vers Big Bend National Park et Del Rio (100kilomètres plus au sud) s'effectue sud-est. Rien de bien malin, me direz-vous. Faux, puisque dans cet axe, le territoire aride de ce coin de pays est balayé par les vents dominants qui proviennent du golfe du Mexique. Quel vent, pensons aux ouragans! En langage concret pour un cycliste, ça veut dire: un vent de face et conséquemment un rythme de pédalage un peu plus ardu. Heureusement que l'altitude passera de 4000 à 3000pieds.

Après Big Bend et Del Rio, notre trajet emprunte plutôt la direction est, quelque peu nord-est, vers Austin, le vent devenant alors latéral ou un peu de dos. Plus facile me direz-vous, ce sera à voir. De toute façon, il faut faire avec les éléments. Ces derniers influencent toujours le cycliste. En Arizona et au Texas, des bourrasques de vent inattendues soulèvent fréquemment des nuages de poussière (dust devil) sinon de sable. Ces rafales sont si violentes qu'elles déportent le cycliste de quelques mètres, le projetant quelquefois au milieu de la chaussée. Prudence et attention sont donc de mise.

Au Texas, il faudra se méfier des pluies abondantes (très abondantes), soudaines et de courte durée qui fondent sur le pauvre voyageur et l'aspergent complètement, le laissant pantois et complètement trempé. Ces pluies fortes alimentent des torrents impétueux qui envahissent les routes et les rendent quelquefois impraticables. Cet état de fait se comprend aisément quand un orage imprévu a éclaté au-dessus de la tête du cycliste, mais semble inexplicable quand ce dernier roule sous un ciel bleu. Pourtant, cette crue soudaine se produit souvent et résulte de pluies diluviennes, quelques kilomètres plus loin, qui gonflent en un rien de temps, ruisseaux et canaux, leurs eaux ruisselant à grande distance; s'il surprend encore le touriste, le phénomène est de notoriété texane.

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