dimanche 7 janvier 2007

Du mal de séant au mal de tête

Comme la traversée du Nouveau-Mexique se fait après quelques jours de vélo, il faut bien s'attendre à voir poindre quelques maux. Assis de longues heures sur son siège, le cycliste d'aujourd'hui, tout comme le cavalier d'hier, peut alors être confronté au mal du séant...et comme chacun le sait, une irritation à cet endroit devient inévitablement cauchemardesque. Le milieu humide et chaud, la friction et surtout la pression exercée par la selle sont les principales causes de cet échauffement qui n'a rien mais rien du tout à voir avec le réchauffement planétaire. Quelquefois, un ajustement de cette dernière corrige la situation, parfois son changement pour un siège plus adapté s'avère bénéfique. Par contre, certains produits dont la crème à chamois ( Assos, en particulier,à ne pas oublier dans ses bagages, ou Chamey...cream, certains emploient même Bag Balm pour animaux) aident à prévenir cette embarrrassante épreuve. L'oxyde de zinc qui a servi à badigeonner les fesses de nos nouveaux-nés permet également de soigner cette irritation (s'en procurer pour les urgences).

Le mal de tête quoiqu'à l'opposé du mal fessier pourrait, lui aussi, causer son lot d'embêtements lors de la traversée du Nouveau-Mexique. L'on parle ici du mal d'altitude; il se manifesterait près de Silver City puisque cette partie du trajet se fera entre 6000 et 8000pieds. Bien qu'on ne soit pas à une altitude critique ( les symptômes sont plus fréquents à 10000pieds et plus) il faut s'attendre à un accroissement de la respiration, un phénomène bien connu sous le nom d'hyperapnée. Le facteur qui influence cette augmentation de la profondeur de la respiration n'est pas le manque d'oxygène mais bien la variation de la pression atmosphérique. Comme la sensibilité varie selon les individus, certains n'éprouveront qu'une gêne passagère à respirer alors que d'autres ressentiront des symptômes tels que maux de tête, malaise général, fatigue, plus rarement enflure des mains, des pieds ou de la figure. Selon les experts, la sensibilité au mal d'altitude dépend plus de son bagage génétique que de son entraînement physique. Bref, ce qui est certain pour tous: à un effort soutenu répond un essoufflement plus rapide qu'à l'habitude. Ainsi entre 6000 et 8000pieds, l'augmentation relative de la difficulté à respirer peut atteindre facilement 20% alors que près du quart des sujets présentent des signes de non-adaptation et développent des symptômes bénins. Pour y remedier, on suggère de faire des pauses plus longues, de boire de bonne quantité d'eau en prévention ou tout simplement de descendre à une altitude moins élevée pour que les malaises disparaîssent

Quant à moi, aujourd'hui, sans être atteint du mal d'altitude, je présente des signes d'essoufflement plus rapide en raison de la présence inopportune d'un rhinovirus qui m'oblige à tousser à tout moment et à ménager les efforts.

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